Cela fait près de quarante ans que les Japonais utilisent la stevia comme édulcorant naturel, depuis que les autorités nipponnes ont interdit l’emploi des additifs, comme l’aspartame, édulcorant chimique, aujourd’hui considéré comme cancérogène à forte dose.
Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps pour que la Food & Drug américaine d’abord (en 2008), les autorités sanitaires françaises ensuite, donnent leur aval ? La lutte contre l’obésité et le surpoids, véritable fléau qui touche 60 % des Américains, nécessitaient des mesures d’urgence. Longtemps, la stevia a été considérée aux Etats-Unis comme une plante abortive, alibi commode. Mais tout a fini par s’arranger lorsque Coca-Cola et Pepsi ont décidé, en 2008, de s’intéresser à ce produit.
Parions que, dans un avenir très proche, on trouvera cette plante dans la composition de boissons, de pâtisseries et de soupes, les publicitaires se chargeant de nous convaincre que l’industrie agroalimentaire veille sur notre santé ! Le suédois Real Stevia, l’un des distributeurs de l’édulcorant, estime que « d’ici cinq ans, la stevia représentera 25 % du marché mondial des édulcorants, qui se monte à 50 milliards de dollars ».
Les feuilles de la plante font l’objet d’une extraction par macération, qui donne une fine poudre blanche. C’est sous cette forme qu’elle sera commercialisée dans les prochaines semaines. Michel Rostang, le chef du restaurant du même nom (20, rue Rennequin, Paris-17e), spécialiste de la Chartreuse, a accepté de tester une petite quantité de stevia. « Sur la langue, la concentration donne une première sensation de froid, observe-t-il. Ensuite s’impose une douceur qui reste longtemps en bouche. » Il est clair pour Michel Rostang qu’il ne faut utiliser cette plante qu’après avoir étalonné son dosage, par exemple dans le cigare croustillant au tabac de La Havane, un dessert parmi les plus étonnants de sa carte.
Une nouvelle fois nous voici à la table de l’Amérique, des Indiens Guarani, une des rares populations sauvées du génocide. Imaginons que Colomb ait répandu la stevia après ses voyages. Aurait-on exploité la canne à sucre et connu l’esclavage ? Le diabète serait peut-être inconnu. Plus près de nous, André Malraux avait prophétisé cette découverte (Antimémoires, 1970) : « Le jardinier oublié avait fait planter des arbrisseaux pour que, des siècles plus tard, la psalmodie inconnue de la terre se fît entendre aux hommes. »
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Il serait temps effectivement de trouver un substitut naturel et non dangereux au sucre. Il y a pourtant tant de fruits, légumes et plantes très sucrées